La chirurgie
On pratique une ablation de la tumeur ( tumorectomie ou mastectomie partielle) voire parfois de toute la glande mammaire ( mastectomie totale), avec ablation d’un ou deux ganglions représentatifs de l’atteinte du creux axillaire ( ganglion sentinelle) voir ablation plus rare de plus de ganglions nommée curage axillaire.
Dans le cadre d’une mastectomie totale, la reconstruction mammaire peut avoir lieu dans le même temps opératoire ( reconstruction mammaire immédiate) ou après la fin des traitements ( reconstruction mammaire secondaire). La reconstruction mammaire peut se faire en plaçant une prothèses sous le muscle pectoral, ou bien en prenant un lambeau de muscle recouvert de peau venant du dos ( lambeau de grand dorsal), du ventre ( DIEP), de la cuisse, de la fesse.
On peut aussi prélever de la graisse au niveau du ventre ou des cuisses, des fesses et la réinjecter sous la cicatrice de mastectomie ( lipo-filling).
La radiothérapie:
Afin d’éviter une récidive au niveau du sein, de la paroi, du creux axillaire, le radiothérapeute va délivrer des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses en les empêchant de se multiplier.
Classiquement la radiothérapie dure 4 à 6 semaines avec 1 séance 5 jours sur 7 mais les protocoles de radiothérapie s’allègent depuis 1 an dans certaines indications avec parfois la possibilités de bénéficier de 5 séances étalées sur 5 semaines.
La chimiothérapie:
Depuis une quinzaine d’années, les indications de chimiothérapie se sont considérablement modifiées.
Avant systématique dans certains types de cancers, il est possible dans certaines indications d’évaluer la chimiosensibilité des cancers en faisant un test génomique sur les cellules cancéreuses: nous utilisons le test Oncotype à la clinique de La Muette.
La chimiothérapie dure entre 4 et 6 mois, les protocoles varient selon les patientes et les types de cancers.
Les traitements ciblés:
– Les anticorps monoclonaux: pour les tumeurs exprimant le recepteur Her2 ( environ 20% des cas), il est souvent indiqué de compléter le traitement par 1 injection mensuelle d’Anticorps monoclonaux pendant 1 an.
– L’hormonothérapie: pour la plupart des tumeurs exprimant les récepteurs hormonaux, on prescrire avec l’oncologue 5 à 10 ans de traitement sous forme de comprimés à prendre quotidiennement. Le but de ce traitement est d’éviter une récidive dans les premières années qui suivent les traitements déjà réalisés. La situation est souvent ambivalente à ce moment: l’enjeu est à la fois important et chacune a envie de « passer à autre chose ». On peut être en rémission et sous hormonothérapie. L’accompagnement est important dans ces moments où on se reconstruit physiquement et psychologiquement.