La technique
La cœlioscopie permet un accès chirurgical à la cavité abdominale par des incisions de 5 à 12mm.
C’est une technique mini-invasive réalisée sous anesthésie générale.
Nous débutons par une incision de 12 mm dans l’ombilic.
Nous insufflons du CO2 dans la cavité abdominale grace à un insufflateur qui contrôle les paramètres (débit, pression). Nous y insérons un optique de 10 mm relié à une caméra qui permet d’explorer l’ensemble de la cavité abdominale. La caméra est reliée à un écran haute définition (4K) qui nous permet d’explorer de manière détaillée l’ensemble de la cavité. Nous réalisons par la suite 3 incisons de 5 mm chacune sur le bas de l’abdomen, qui nous permettront de placer nos instruments (pinces, ciseaux, instrument permettant de coaguler etc…) pour opérer.
Les gestes pratiqués sous cœlioscopie
Nous réalisons la plupart des chirurgies gynécologiques par cœlioscopie si cela est possible :
– Hystérectomie (ablation de l’utérus)
– Myomectomie (ablation de fibromes)
– Annexectomie (ablation des trompes + ovaires)
– Ovariectomie (ablation de l’ovaire)
– Salpingectomie (ablation de la trompe)
– Kystectomie (ablation d’un kyste de l’ovaire par exemple)
– Chirurgie d’exérèse de l’endométriose
– Autres chirurgies pelviennes
Les risques de la cœlioscopie
Ils restent exceptionnels mais peuvent survenir quelque soit la durée de l’intervention. Certaines patientes sont plus à risque que d’autres selon la pathologie, les antécédents chirurgicaux ou autres facteurs pouvant entrer en compte. Nous vous expliquons ces risques en consultation pré-opératoire, de façon adaptée à votre cas.
Les complications opératoires ou post-opératoires sont toutes réparables et pris en charge. Il est donc important qu’il y ait une communication optimale entre le chirurgien et le patient.
Les risques expliqués pour toute coelioscopie sont :
– Plaie digestive
– Plaie de la vessie
– Plaie de l’uretère (conduit permettant de transporter les urines des reins à la vessie, qui logent l’uterus et l’ovaire)
– Saignement pendant l’opération avec risque de transfusion
– Saignement post opératoire avec risque de 2ème intervention si nécessaire
– Laparoconversion : si une complication survenait pendant l’intervention, nous serions amenées à ouvrir finalement l’abdomen par une large cicatrice (Cf laparotomie).
– Infection
– Hernie (réouverture de la couche solide sous cutanée)
Les risques liés à l’anesthésie sont expliqués lors de la consultation pré-opératoire avec l’anesthésiste.
Les jours qui suivent
– Convalescence rapide avec un temps d’hospitalisation court (voire ambulatoire) et un arrêt de travail de 15 jours environ
– Lever et alimentation précoce (le jour même)
– Les cicatrices sont suturées avec un fil positionné sous la peau donc non visible, résorbable. L’application immédiate d’une colle chirurgicale évite les soins et les pansements.
En pratique :
Les soins post-opératoires à domicile sont :
– Douche avec savon classique (pas de soins de cicatrice nécessaires)
– Injection d’anti-coagulants si l’intervention a duré plus d’1H ou si vous présentez des facteurs de risque de thrombose (durant 14 jours)
– En cas de chirurgie lourde, la durée d’hospitalisation peut être allongée à 2-3 jours. Nous travaillons régulièrement avec une société d’hospitalisation à domicile Elivie, qui vous permet de vivre votre convalescence chez vous avec une surveillance équivalente à celle de la clinique.
Nos recommandations :
– Repos sans contre-indication a des sorties, marche, activité douce adaptée aux douleurs et à la fatigue
– Contre-indication (durée variable selon l’intervention) :
> Sport
> Bains, baignades
> Rapports sexuels si cicatrice vaginale
> Porte de charges lourdes
A noter : nous sommes disponibles 24/24H sur nos téléphones portables personnels pour la période de convalescence post opératoire. Nous nous déplaçons même la nuit si besoin pour vous examiner à notre cabinet ou à la clinique pour toute suspicion de complication chirurgicale.